vendredi 7 août 2009

La Traversée des Arêtes du Gerbier

Samedi 1er Août 2009
La météo du lendemain étant douteuse, nous avons préféré choisir une course à la journée afin de profiter ce cette belle journée. Direction les arêtes du Gerbier (II/PD) dans le Vercors.
Nous nous sommes levés tôt afin d'éviter la chaleur et nous avons donc droit à une belle lumière pendant l'approche très champêtre.
Les choses sérieuses commencent à l'attaque des cheminées pour rejoindre la double brêche que nous remontons plus ou moins à corde tendue. Les passages d'escalade sont entrecoupés de pentes d'herbe raide ... et de pierres en équilibre :-(

Une fois arrivés sur l'arête, plus aucun risque de recevoir une pierre sur le casque! La traversée s'enchaîne bien les passages du Rasoir et du Peigne sont sympa. Rien de bien dur.L'arrivée au sommet est jolie avec une vue magnifique. Le sommet est tout pointu et bien gazeux. On ne fait pas les fiers: et on essaye de rester sereins pour garder l'équilibre.
Une bien belle journée passée en compagnie de Xavier.

dimanche 2 août 2009

Le Râteau, sommet Est

Dimanche 26 Juillet 2009
Alors cette fois-ci il va faire beau, mais vraiment beau!
Après 3h30 de montée dans le vallon du Diable, euh pardon de la Selle (le Diable, c'est en hiver), nous voici au sympathique refuge de la Selle à 2635m.



Le lendemain, après 1h de marche, nous prenons pied sur le glacier, direction la brêche du Râteau, passage obligé pour la voie normale. Mais étant donné que plusieurs cordées sont devant nous, ça va forcément bouchonner. Alors barre à bâbord toute et direction les pentes Sud-Ouest, une variante qui nous permettra d'être tout seuls, moyennent des pentes plus raides (II/PD+, 45-50° sur 150m).Le passage de la rimaye ne permet plus de doute, c'est raide et il n'y a pas de marches, il va falloir cramponner pour de vrai et bien rester concentrés. Je me suis encordé avec Xavier et Aurélie a rejoint Régis sur la cordée de Bruno.
Puis, la pente se couche on apprécie de pouvoir faire souffler les... mollets!


En haut de la bosse, le sommet rocheux se profile. Il est atteint par une arête de rochers facile mais très aérienne.




Puis c'est la descente, face à la Meije, on se sent en plein ciel, c'est absolument magnifique. Une des plus belles courses dans les Ecrins pour Aurélie et moi.

Même Pas Peur!

Vendredi 24 Juillet 2009
On n'allait quand même pas finir notre semaine en tournant en rond à Lyon! Vendredi, lever 5h00 et zou, direction Presles, secteur Fond du Cirque.
Aux rappels conseillés dans le topo, nous préféré l'approche depuis le bas. 45 minutes depuis le parking qu'ils disaient. Résultat, c'était merdique à souhait, on a mis 1h45, on s'est épuisés dans les pierriers et on fait les vrais sangliers dans les buis (même à la chasse à la bécasse avec Guilhem, j'avais jamais connu pareille jungle).
La voie que nous avons choisie s'appelle "Même Pas Peur" (I/TD/6b+/240m) à cause de l'équipement ultra abondant dans la longueur clé. Ca sera parfait, d'autant que cette voie de 10 longueurs navigue dans notre niveau maxi à vue.Après les deux premières longueurs bien dures (6a+, 6b+) mais très très bien équipées, nous enchainons les longueurs. C'est très beau et varié. Nous n'avons pas pu grimper de fissures à Chamonix, nous le ferons à Presles!Nico s'est trompé dans L6: au sommet, il a rejoint la vire et l'a suivi sur 5m à gauche et a atteint le relais de "Supercrack du Dessert", la voie d'a côté. On a continué dans cette voie là pensant qu'on était dans la notre.Arrivés à ce qu'on pensait être R7 de "même pas peur", on a cherché en vain de revenir à droite (car en plus on voyait des spits à droite!). Bref, après plusieurs tentatives (mais pourquoi c'est plus protégé??? t'as vu comme il est tout pourri d'un coup le rocher????) on a fini par comprendre qu'on était sans doute dans "Supercrack du dessert" et que le soit disant 5c que je venais de faire et que j'avais trouvé difficile était certainement le 6a sur gouttes d'eau de Supercrack du dessert.
Bref, on a continué par Supercrack et ses dernières longueurs bien soutenues et athlétiques qui on fini de nous achever., notamment l'avant-dernière: une fissure cheminée verticale qui n'en finissait pas, les 14 dégaines y sont passées.




Super voie, la plus difficile en réversible pour moi jusqu'ici: 6a+, 6b+, 5c, 6a, 5b, 5c, 6a, 4a, 6a+, 6a+. On a passé 6h dans la voie.Et puis, pour finir sur le thème de la semaine, on a ressorti les Gore-Tex: grosse pluie qui mouille, mais sur le sentier de retour cette fois-ci!

Séjour à Chamonix avec Nico

Du 18 au 22 juillet 2009

Une semaine placée sous le signe... de "mais quel temps fera-t-il demain?"
Premier signe qui ne trompe pas: le premier jour, samedi, nous avons passé la journée.... à faire les boutiques sous la pluie et à aller au cinéma voir le film de Catherine Destivelle qui a plus que motivé Nico pour aller faire la face Est du Grand Capucin dès le lendemain.
La nuit portant conseil, nous avons révisé les ambitions à la baisse: direction les Chéserys en cette belle journée de dimanche! En effet, il a neigé jusqu'à 2000m et les Aiguilles Rouges sont plâtrées de chez plâtré! Nous y avons grimpé deux belles voies récentes ouvertes par M. Piola: un Père Noël pour Lucy et Désert de Samba, toutes deux en 6a max et très très bien équipées. 9 longueurs, voici une première journée de grimpe bien remplie.

Le lundi, RDV avec Bruno au Montenvers pour monter au refuge du Couvercle pour aller faire la voie Contamine à la face Est du Moine.
La vue sur la face nord des Grandes Jorasses est toujours aussi splendide, d'autant qu'elle vient être bien saupoudrée de neige. Très photogénique! (nous avons d'ailleurs croisé J.F. Hagenmuller au refuge parti bivouquer à la Pierre à Béranger en quête de belles photos).Le lendemain, lever 6h30, on passe la tête dehors: c'est bâché et il pleuviotte. A 8h00, pas mieux, c'est même la grosse pluie, tout est trempé. Adieu le Moine! Pour le lendemain, les prévisions ne sont guères meilleures et c'est sous un ciel qui se découvre peu à peu que commence la retraite de Russie.Deuxième but de l'été avec Bruno, c'est vraiment pas de bol. Nous finissions là journée avec Nico à Vallorcine où nous avons fait 3 longueurs faciles sur coinceurs et friends.

Le lendemain mercredi, la météo annonce un temps changeant et 100km/h de vent en altitude. Après avoir un temps envisagé de faire la De Galbert à la Tour des Crochues, nous resterons donc en fond de vallée: mouillés on le sera peut-être mais au moins ça sera sans le vent! Direction donc Barberine pour aller faire la voie Sylvie Phobie, un bel objectif TD+ de 10 longueurs.A l'attaque de la 4ème longueur en 6b, je me retourne vers l'ouest et "tiens, c'est devenu tout noir derrière le Buet, on risque de prendre la saucée". Nico a tout juste eu le temps de passer le crux que ça il y est, il tombe des grosses gouttes. Je me grouille de grimper la longueur en second car la dalle lisse sous la pluie ça va pas le faire du tout. La grosse averse nous tombe dessus au relais. Court mais intense. On attend 30 minutes en se disant que ça va bien finir par sécher. Au dessus de nous la longueur clé en 6c+. Bon on va attendre que ça sèche vraiment. Finalement on va pas attendre, c'est de nouveau tout noir au dessus de la vallée de Chamonix: cette fois c'est sûr, dans 20 minutes on se la prend pour de bon.
Retraite de Russie, le retour. Même pas le temps d'entamer le premier rappel que ça y est, il repleut déjà (la météo avait au moins eu bon sur les 100 km/h de vent)! Un coup de tonnerre nous conforte dans notre choix. Retour à la voiture trempés, il est 13h00...
Le lendemain, météo pas mieux, on rentre à Lyon!

Palavar-Les-Flots

Lundi 13 Juillet 2009

Après avoir passé une bonne nuit au camping d'Ailefroide, direction la pointe de Palavar que nous allons gravir par l'arête: 12 grandes longueurs en 5c max (I/D-/5c/310m).
La voie se déroule sur un bon granit compact en dalles, en moyenne dans le 4c, avec quelques courts passages plus difficiles.
C'est parfait pour bien apprendre à grimper sur ses pieds.
Partis à 7h00 du camping, nous sommes les premiers dans la voie! Après s'être habitué à l'espacement des points (4-5m en moyenne dans le 4), c'est parti pour 4h30 de grimpe non stop.
Bien content de remettre les baskets au sommet, nous redescendons en 6 longs rappels bien raides dans la face sud. Ambiance!